7/1020e siècle, un jeu écolo

/ Critique - écrit par Maat, le 24/05/2011
Notre verdict : 7/10 - Du classique mais efficace (Fiche technique)

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Le 20e siècle est passé, il faut en faire le bilan et constater qu'il y a eu de grandes évolutions, tant technologiques que dans les mentalités. L'homme a pris conscience de son impact environnemental et 20e siècle nous permet de simuler l'impact écologique d'un pays. Aux commandes de votre nation, vous allez développer des stratégies non polluantes pour vous développer.

A l’heure du développement durable, il était évident qu’un jeu allait aborder cette thématique. L’exercice est délicat pour ne pas faire un jeu trop rebutant qui reste intéressant. Alors certes, 20e siècle n’est pas particulièrement éducatif, voire pas du tout, mais il permet de survoler la thématique et  de s’amuser autour d’un jeu d’enchères crée par Vladimír Suchý, le compère Tchèque du désormais très connu Vlaada Chvátil.

20e siècle, un jeu écolo
Le plateau de jeu.
Un aspect visuel plutôt austère

Comme pour Vinhos, du même éditeur (en France tout du moins), je me dois avant tout de signaler des graphismes relativement austères. Je dois même avouer qu’hormis les tuiles technologies et l’illustration de la boite qui, sans être magnifique est plutôt engageante, l’ensemble est assez rebutant, mais comme il est coutume de dire : les goûts et les couleurs… Les rangements, auxquels je m’intéresse souvent pour ce genre de jeux, ne sont pas des plus pratiques. Il est cependant utile de signaler cette tendance de plus en plus présente, bien heureusement serais-je tenté de clamer, à la fourniture de petits sachets plastiques qui évitent aux pions et aux fameux cubes en bois de se balader. Des pions, on en a donc en plastique, plus précisément des jetons de déchets mais aussi des jetons en bois pour la population ou autres compteurs de score. Nombre de tuiles en carton d’excellente qualité représentant les territoires ou la technologie, ainsi que les plateaux de jeu individuels. Gageons qu’avec ce matériel le jeu résistera aux affres du temps. Des cartes catastrophes, de score et de pièces ou de points de science complètent ce tableau.

20e siècle, un jeu écolo
Le plateau individuel.
L’économie repose avant tout sur le développement du pays…

Dans 20e siècle, vous devez développer votre pays si vous souhaitez remporter la partie. Seulement le développement s’accompagne généralement d’une création de pollution assez conséquente. Il va falloir jongler entre ces paramètres.
Une partie se déroule en cinq tours complets et un dernier tour abrégé. Chaque tour comporte six phases : La mise en place des tuiles, les enchères de territoire, la prévention des catastrophes, la consolidation, la production et, pour les tours deux, quatre et six, l’obtention des bonus.
Le premier joueur place le nombre nécessaire, en fonction du nombre de joueurs, de tuiles territoires de l’âge requis, puis fait de même pour les tuiles technologies, et tire la carte catastrophe du tour.
Vient ensuite la phase d’enchères, relativement classique, le premier joueur choisit la tuile sur laquelle on va enchérir puis enchérit de la valeur minimale requise (ou plus). On peut passer à tout moment mais on ne sera évidemment plus dans l’enchère de cette tuile. Inutile de préciser que le plus gros enchérisseur l’emporte ! En revanche celui-ci devient alors premier joueur. Les joueurs ayant passé ont le droit de s’arrêter complètement de participer aux enchères et peuvent récupérer une tuile technologie. Le premier joueur peut faire de même au début de l’enchère. Sans m’épancher dans les détails, je tiens à signaler que les tuiles de territoire et de technologie s’insérant dans les territoires doivent effectuer une jonction avec des tuiles précédemment posées pour qu’elles soient valides. Il est aussi à noter qu’à chaque territoire supplémentaire, la pollution évolue et envahit le pays par le biais de déchets. 20e siècle, un jeu écolo
Les tuiles technologie.
En parallèle, la pollution atmosphérique peut évoluer en bien ou en mal en fonction des cartes technologies récupérées.  
La prévention des catastrophe voit venir une nouvelle phase d’enchère appelée d’exclusion, c’est-à-dire qu’il y a autant de places que de joueurs et il ne peut en rester qu’un par colonne. Ainsi lorsqu’un joueur promet de payer plus de points de technologie que son prédécesseur, ce dernier doit aller voir ailleurs ! Et bien souvent récupérer plus de pollution mais à moindre coût évidemment.
La phase de consolidation permet de répartir ses déchets et de placer ses habitants le plus efficacement possible. Il est aussi possible d’utiliser les technologies lors de cette phase. Pour finir, on met à jour les indicateurs de production d’argent, de technologie et de points de victoire.
Pour terminer, il faut songer à produire, c’est-à-dire récupérer les points de victoire, retirer l’argent de les points de technologie. De plus, lors de cette phase, on va pouvoir utiliser les centres de recyclage pour… recycler ! Chaque centre peut détruire un déchet à cette phase, il est donc primordial d’en avoir un certain nombre et de calculer son impact environnemental à long terme !
Les phases de bonus des tours deux, quatre et six sont en fait des objectifs à atteindre et permettent de marquer des points de victoire.
La partie se termine donc au sixième tour qui ne comporte que les phases de consolidation, de production et d’obtention des bonus. Le vainqueur est évidemment celui qui a le plus de points de victoire.


20e siècle, un jeu écolo
Un exemple de pays avec population et déchets.
…mais le plus prospère sera celui qui aura su allier développement économique et écologique

20e siècle aborde un thème qui peut plaire à certains (comme moi) ou être rejeté totalement comme j’en connais certains. On m’a déjà dit à propos de ce jeu que le thème n’était pas glamour… Eh bien pour ma part, je le trouve intéressant, même si je pense qu’il aurait mérité plus de profondeur, et un peu plus d’originalité que les désormais classiques phases d’enchères (même si j’adore ces mécanismes, il faut avouer qu’ils sont utilisés à toutes les sauces et à force, j’ai l’impression de jouer aux mêmes jeux avec des thèmes différents). Mais la sauce prend, le jeu est sympathique sans être transcendant. Il faut donc passer outre les graphismes qui n’obtiendront pas la palme du plus beau jeu de l’année, et savoir se plonger dans le développement de son pays. Il faut savoir jongler entre le développement et la réalisation d’ouvrages s’inscrivant dans un développement durable. L’idée est aussi de réussir à anticiper ses dépenses et ses productions de déchets. Ce qui n’est pas aisé lorsque l’on a droit à des phases d’enchères et que l’on ne sait pas ce qui intéressera les autres joueurs.
Le mécanisme que je trouve attirant se trouve dans le « stop et je prends de la technologie » de la première phase d’enchère. En effet, il faut savoir ne pas être trop gourmand pour récupérer les meilleures technologies.
En somme 20e siècle est un bon jeu qui ne révolutionnera pas votre ludothèque mais qui est plaisant à jouer. Il n’est pas indispensable mais vous fera passer de bons moments tout de même, pour peu que le thème vous soit cher.