7/1051e Etat

/ Critique - écrit par Maat, le 31/01/2012
Notre verdict : 7/10 - Ca vous mets dans tous ces Etats ! (Fiche technique)

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Aaah les pénuries d'essence, de matières premières, les bastons pour le moindre boulon... Ça fait envie non ? On appelle ça un monde post-apocalyptique. C'est-à-dire qu'il s'est passé quelque chose qui a changé à jamais la face de l'humanité pour que l'on se retrouve dans un univers à la Mad Max ou Fall Out ou encore l'excellent La route que je vous recommande !
Le décor est ainsi planté. 51e État (qui n'a rien à voir avec le film) se passe donc dans un univers dévasté. Et il va falloir y faire face pour pouvoir construire ce nouvel État. Jeu de cartes dans la droite ligne de Race For The Galaxy pour beaucoup (je trouve qu'ils n'ont pas tant de ressemblances que ça mais bon), 51e État nous emmène sur les routes des anciens États-Unis au sein de quatre factions différentes : New York, La Guilde des Marchands, La Fédération des Appalaches et Le Syndicat des Mutants. Leur souhait commun est de réunifier le pays sous leur seule bannière. En route cher lecteur de Krinein, plein gaz pour découvrir ce merveilleux monde de joie et d'allégresse !

51e Etat
La "grosse" boite
Une grosse boîte...

Pour un petit contenu. C'est ce qui est ressorti quand j'ai obtenu mon exemplaire de 51e État. Certes, je ne m'attendais pas à beaucoup de contenu pour le prix, le format et le genre de jeu. Mais au moins à avoir une boite plus transportable, où les espaces inutiles n'existent pas. Son illustration est bien dans le thème mais n'est pas magnifique (je vous laisse juges). Passés ces petits contre-temps, je découvre plein de jetons obscurs et une bonne centaine de cartes. Dont le plus grand nombre arborant des couleurs bleu-blanc-rouges. Les dessins des cartes sont plutôt sympathiques et permettent de rentrer dans le thème. On regrette cependant qu'ils soient si petits. Mais vu toutes les informations qu'il a fallu glisser sous forme de pictogrammes ésotériques et quelque peu abscons, on ne peut pas trop en vouloir à l'éditeur. Après plusieurs parties, on se rend compte que les jetons ne sont pas en nombre suffisant, mais on sait s'adapter.

51e Etat
Quelques cartes
Comment survit-on ?

Entrons dans le vif du sujet : les règles. Pour tout vous dire, elles sont tout sauf expliquées clairement ! Mais résumons les rapidement.
En début de partie, on attribue les factions. C'est important car la manière de jouer dépendra de celle sur laquelle vous tombez. Il ne m'a pas semblé y avoir trop de différences de niveau, même si au premier coup d’œil on pourrait penser le contraire.
A chaque tour, les joueurs obtiennent des cartes par un système de "pioche face découverte dégressive". Oui, c'est le terme le plus court que j'ai trouvé pour définir cette pioche. En gros, le premier joueur voit un certain nombre de cartes parmi lesquelles il en choisit une. Puis le joueur suivant prend dans ce qui reste. Et parfois on rajoute une carte. Ça parait compliqué mais si on suit le livret de règles, ça passe tout seul. Puis, pour finir, chacun obtient une carte face cachée. Attention à ne pas en avoir plus de dix en main.
Ensuite, la phase deux est celle de production. Chaque base produit une ressource, on peut échanger ses butins contre des ressources, on peut utiliser les échanges commerciaux et certains territoires produisent.
Phase trois, les actions. Chaque joueur, à son tour effectue une action jusqu'à ce que plus personne ne puisse en faire. Il y en a pléthore parmi lesquels piller un lieu, établir une coopération, rattacher un lieu, jouer un leader ou tuer l'ancien pour le remplacer, défausser des cartes pour en piocher, etc. Vous voyez, on peut faire plein de choses !
La phase quatre est celle de la récolte des points. L'originalité dans 51e État, réside dans la conservation des points. C'est à dire qu'une carte leader, par exemple, ne peut pas avoir plus de cinq jetons de points de victoire. Après, il faut la remplacer (et récupérer les points sur sa base). De plus, les points ne se cumulent pas à mesure que les tours avancent. On refait le total à chaque tour (quelque peu fastidieux)
Puis, voici la phase cinq, qui est la phase de fin de tour : on fait le ménage dans les jetons ressources non utilisés.

La partie se termine lorsqu'un joueur a atteint les trente points fatidiques sur la piste des scores se trouvant au dos de la boîte de jeu.

51e Etat
Les factions
Un nouvel espoir pour l'humanité

Comme dit plus haut, j'ai eu beaucoup, beaucoup de mal à rentrer dans 51e État. Les règles étant dans un désordre hallucinant et d'une clarté à vous perdre le plus courageux aventurier. Il a fallu s'armer de patience, s'y reprendre à plusieurs fois, regarder des vidéos de collègues sur le net (que je vous mets en liens en fin d'article) et malgré tout ça, ce ne fut pas chose aisée.
Mais une fois qu'on joue, les mécanismes m'ont bien plu. Il faut dire que la possibilité d'avoir trois utilisations différentes par carte y est pour beaucoup.

Encore un jeu, et celui-ci plus que tout autre, qui nécessite de se pencher dessus pour l'apprécier. Une fois en mains, on oublie tout ces désagréments de démarrage, on essaye de s'approprier les délicats pictogrammes et de déchiffrer les points de règle obscurs. Il faut aussi compter que 51e État est finalement assez long pour le format. A quatre joueurs, comptez bien deux heures de jeu...
Les fans d'interaction seront quelque peu déçus car on ne dérange pas beaucoup les autres joueurs. On peut voler par ci par là, mais rien de trop gênant.
Si on arrive à faire abstraction de tout ça, le jeu est plutôt sympathique et dans un univers fort peu utilisé dans le monde ludique, qui me plait particulièrement. Et, contrairement à beaucoup d'avis de joueurs, je me sens dans le thème, avec les pénuries, les difficultés à se déplacer, à construire, etc.
Cependant, il est à réserver à une élite forgée dans l'acier, prête à affronter un boss de fin de niveau (les règles) digne des plus retors !