Moai

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Une tribu, une île, des statues et des conflits. Un microcosme explosif pour un jeu de stratégie tribal sympathique, sans plus.

Petite définition pour commencer : un Moai est le nom donné aux statues de basalte qui ornent la fameuse Ile de Pâques.

Du coup, il est facile de deviner la thématique du jeu dont je vais vous parler. Effectivement, Moai propose aux joueurs de prendre le commandement d'une tribu de l'Ile de Pâques, les Rapanuis, et de créer des Moais. Tout simplement.

Carte du jeuLe plateau de jeu reprend la topographie de l'île. Le principe du jeu repose lui sur une des deux théories du déplacement de ces colossales statues (jusqu'à 9 mètres de haut pour un poids moyen avoisinant les 15 tonnes) : elles auraient été placée sur des rondins et tirées grâce à des cordes. Chaque joueur dirige donc un clan dont les membres sont représentés par des jetons ayant une valeur comprise entre 1 et 3. Ces jetons sont utilisés soit face cachée, soit face visible. A chaque tour de jeu, les joueurs vont devoir envoyer certains de leurs Rapanuis récupérer du bois pour déplacer leurs statues, cultiver les champs ou pêcher pour ne pas mourir de faim, et, évidemment, sculpter des Moais sur les flancs du volcan.

Le jeu se base sur l'épuisement des ressources et utilise l'exemple des Rapanuis pour illustrer l'appauvrissement des ressources qui mène à l'extinction d'une civilisation. On retrouve donc cette thématique dans le déroulement d'une partie : les ressources en bois diminuent, les champs sont détruis par l'érosion, bref, tout fout l'camp ma bonne dame. Sans compter quelques fléaux comme les incendies, les renversements de Moais, le cannibalisme...

Au final, Moai est un jeu sympathique et pourtant moyen : le jeu n'est pas particulièrement beau, les interactions ne sont pas très variées, bref, on en fait le tour un peu vite. Attention, il ne s'agit pourtant pas d'un jeu mauvais, loin de là. Juste qu'il est un peu plat et qu'il aurait pu être nettement plus intéressant en y ajoutant quelques pincées de diversité.