Interview des p'tits gars de Ludimaniac

/ Interview - écrit par Maat, le 29/04/2011

Tags : auteur jeux editeur jean theme frederic christian

Ludimaniac est une maison d'édition spécifiquement créée par les auteurs d'Off The Dead, qui est donc leur premier jeu. Ces joyeux trublions répondent à nos quelques questions.

Bonjour à vous, auteurs d’Off The Dead et créateurs de Ludimaniac !

Interview des p'tits gars de Ludimaniac
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Faisons connaissance

Pour commencer ce petit entretien, pourriez-vous en quelques mots présenter Off The Dead ?

Hello !
Alors Off The Dead est un jeu coopératif qui se joue de une à quatre personnes dans lequel il faut survivre à une invasion de morts-vivants. Les joueurs gagnent s’ils arrivent à repousser les envahisseurs. Ils vont avoir à leur disposition des armes et des objets divers pour les aider, du moins s’ils arrivent à les trouver.

Bon, maintenant qu’on sait de quoi on parle… Pouvez-vous dire à nos chers lecteurs de Krinein.com qui vous êtes, chez Ludimaniac ? De quels horizons chacun d’entre vous vient ?

Cédric : Nous sommes une bande de potes qui ont un jour décidé de faire un jeu de société. Et sinon j’ai un boulot dans un hôpital psychiatrique. Du coup, lors des réunions Ludimaniac j’ai l’impression d’être au travail des fois.

Ludo : Mon boulot dans la vie c’est de faire des dessins et d’échanger des conneries sur Internet.
Le pire c’est que c’est rémunéré, si si je vous le jure sur la tête de mon banquier.
Physiologiquement parlant, j’éprouve un plaisir malsain à créer des monstres. En plus, c’est pas compliqué question anatomie, si les yeux ne sont pas symétriques sur ton illustration, tu peux dire que c’est volontaire.
A part ça, je pense que là j’ai fait le tour de toute ma personnalité… ça tient en 4 lignes… voilà…

Christophe : Je suis Game Designer dans une boite de jeux vidéo, et je fais la même chose chez Ludimaniac pour le jeu de société avec le côté administratif en plus ! Sinon je suis toujours d’accord avec tout le monde, ça me permet de ne pas perdre mon temps inutilement dans les conflits. Je suis même d’accord avec Ludo c’est pour dire.

David : Chez Ludimaniac et dans la vie de tous les jours, je fais des illustrations. Je n’ai pas un long background, comme mes collègues. Il y a 2 ans, j’ai planté mon BTS coiffure. Je voyais souvent Sylvain dans les night-clubs lillois, et Il m’a proposé de me joindre à son équipe. J’ai sauté sur l’opportunité de faire de ma vieille passion pour le dessin un travail. Maintenant, j’essaie d’apporter un peu de fraîcheur à cette équipe de vieux briscards qu’est Ludimaniac.

Paul : Je suis graphiste freelance depuis trois ans. Je sévis dans le jeu vidéo, l’illustration et l’animation. Avant cela, j’ai fait une dizaine d’années en tant que salarié dans de nombreuses boîtes de jeux vidéo.

Sylvain : Je suis formateur pao, web. Comme Christophe et Cédric je m’occupe de game design et d’administratif. J’adore les gens sans personnalité, les consensuels, les coiffeurs et les exploités du jeu vidéo.

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La Cheerleader.
Vous devez tous avoir un personnage de prédilection dans Off The Dead, quel est-il ? Et surtout… Pourquoi ?

Cédric : La cheerleader évidemment. J’ai vite été attiré par sa forte personnalité puis par  sa capacité qui est pour moi la meilleure des cinq survivants.

Ludo : J’aime bien kiki, le chienchien à sa mémère, il a de belles valeurs humaines pour un chien.

Christophe : J’aime tous les persos mais comme je n’ai aucune mémoire,  je dirai le Clodo qui donne un plus pour la fouille.

David : Ouais,  le « clodo qui pue ». Dans ce monde devenu chaotique, toutes ces années à fouiller les poubelles lui permettent de devenir un perso clef. Je le joue hautain et méprisant, plein de ressentiment vis-à-vis des autres qui le regardaient avec pitié avant l’infection. Ca me fait marrer.

Le parcours dans l’édition

Il est possible de suivre vos péripéties  sur votre site, pourquoi avoir préféré monter votre propre maison d’édition ?

L’autoédition ça permet de faire ce qu’on veut et de ne pas avoir un responsable du marketing (qui sont tous des suppôts de Satan, c’est bien connu) qui va te dire « alors pour toucher une cible plus large on va mettre moins de sang et de blessures. Et tu me caches le sein de la cheerleader zombie, merci ».

Conseillez-vous l’autoédition à d’autres jeunes auteurs ?

Dur à dire. Chez Ludimaniac nous faisons tous ça en dehors de nos heures de boulot donc c’est particulier. Pour quelqu’un qui voudrait suivre le même chemin c’est beaucoup de travail qui peut s’avérer décourageant. Le plaisir de créer peut être rattrapé par un paquet de comptes à rendre au banquier ou à l’administration. Bref, nous n’avons pas de conseils pour les jeunes auteurs, ni pour les vieux d’ailleurs !

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Une carte arme.
Elargissons nos horizons !

Le thème du zombie est à la mode en ce moment, avez-vous vu et apprécié la série The walking dead ou les bandes dessinés dont elle est tirée ? (rappel critiques sur krinein : The walking dead (série) et The walking dead (BD))

Cédric : J’ai bien aimé la série télé, pas révolutionnaire mais bien sympathique de voir des zombies dans une série, ça change des bouses qui se passent dans un hôpital ou des séries avec des gentils scientifiques qui combattent le crime à Miami, Las Vegas ou Manhattan. Franchement y’a mieux à faire à Miami ou à Las Vegas. Bon peut-être pas à Manhattan certes. Et sinon j’ai essayé de lire le premier tome de The Walking Dead et puis je me suis souvenu que j’aimais pas les BD. Encore un truc inventé par des graphistes qui s’endormaient quand ils devaient lire trop de textes.

Ludo : je trouve pas que ce soit une mode, ça fait un bail que je croise des Zombies à Loos (où j’habite). D’ailleurs Off the Dead, ça ressemble limite à une brochure touristique pour ma ville.
Sinon je trouve les séries françaises plus immersives que The Walking Dead, car on a vraiment l’impression de se faire manger le cerveau.
Les Etats-Unis ont encore 20 ans de retard sur la France.

Christophe : Je n’ai pas lu la BD, et pas encore vu la série. Je laisse les spécialistes s’exprimer sur ce sujet. Mais The Walking Dead est sur ma liste des séries à voir.

Paul : j’avais acheté le premier tome de walking dead. Et puis ils ont changé de dessinateur. C’est le genre de chose que je ne supporte pas… enfin quand c’est pour avoir quelque chose de moins bien (ce qui est généralement le cas). J’ai donc décroché après le premier tome. Par contre la serie tv m’a beaucoup plu.

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La vieille en zombie.
Que trouvez-vous d’attirant chez les zombies ?

Cédric : Ils sont plus mal habillés que moi et sont plus moches. Du coup ils me rassurent.

Ludo : je trouve ça mignon. Je comprends pas qu’on en n’ait pas encore fait des peluches.

Christophe : J’aime plus le côté vivant que mort. C’est sympa d’imaginer leur vie avant de devenir des zombies en regardant leurs vêtements déchiquetés ou les objets portés par exemple.

Paul : C’est pas les zombies en soit qui m’attirent. Mais plus la réalité dans laquelle ils existent. Je retrouve cette atmosphère dans d’autres films comme « phénomènes » ou  « I am a legend ». Le coté fin de monde a quelque chose de très « reposant ». Dans ces histoires, le temps s’arrête. Les choses absurdes (traites, factures, horaires…) qui nous faisaient courir, stresser n’existent plus. Tous les compteurs sont remis à zéro. Les valeurs d’un monde apocalyptique me semblent plus saines. Le courage, la force, la générosité, la bonté voila ce qui compte dans un monde qui renait. La taille du compte en banque, la notoriété, les relations n’ont plus d’intérêt. Dans nos sociétés contemporaines occidentales, nous pouvons vivre une vie entière sans que le sort nous oblige une seule fois à montrer aux autres ce que nous avons réellement dans le ventre. Combien de personnes de très bonne compagnie dans votre quotidien, se révéleraient être des lâches et des traitres dans des situations extrêmes ? Dans les films de zombies intéressants, le réel danger vient plus des vivants que des zombies. C’est ce face-à-face avec une réalité plus dure, plus dense, plus vraie qui me fascine.

Avez-vous déjà eu une relation personnelle avec un zombie ?

Cédric : je travaille dans un hôpital psychiatrique rempli de schizophrènes sédatés qui se déplacent et râlent comme des zombies. Et ça fait peur. Mais je touche du bois, aucun n’a voulu dévorer mon cerveau pour l’instant.

Ludo : j’ai déjà lu un bouquin de Stephen Hawking, ça compte ?

David : Désolé, ça compte pas. Hawking est rolling-dead, pas un walking-dead Ludo. Quoiqu’il en soit, nous avons effectivement un ami zombie : Bob. C’est lui qui a servi de modèle pour le zombie 6 du jeu. Il fait la sécurité dans notre hangar, il nous accompagne aussi sur les salons. Quand on les connaît, ils sont sympas, en fin de compte (cf. photos sur notre site).

Christophe : Non jamais, mais quand Sylvain est malade, j’ai l’impression de bosser avec un zombie.


Le futur jeu Tous à leau.
Parlons du futur post apocalyptique…

Quels sont vos projets pour l’avenir ? Une suite bien évidemment, des infos ?

Bah écoutez, on n’avait pas prévu de faire la suite d’Off The Dead aussi tôt mais tout le monde nous la réclame donc on s’est mis au travail. On a un thème mais il est trop tôt pour en parler. Et il peut changer suivant l’inspiration de nos graphistes.

Tous à l’eau dont on peut voir de courtes informations sur votre site, pouvez-vous nous en dire plus ?

C’est l’anti Off The Dead, on ne coopère pas du tout. On est là pour éliminer les autres équipes sur fond d’eau turquoise. Et on peut les insulter en leur lançant dans la tronche  tous les projectiles qu’on trouve. Et y’aura des pingouins méchants (ou des manchots, je confonds toujours).

C’est aussi l’anti Off The Dead dans le sens où on n‘ a pas envie d’être catalogués, que ce soit pour les mécaniques ou pour  les graphismes. Qui sait, y’aura peut-être des poneys roses dans le jeu !

Edit : Suite à la dernière réunion, il y aura bien des poneys roses et des arcs en ciel…

Le mot de la fin

Un mot (ou une phrase, on n’est pas sectaires) à ajouter ?

Ludo : Et n’oubliez pas… la survie est belle ! Il faut en profiter…

Christophe : Je vais me coucher !

Paul : On dit communément : Belle fin fait qui meurt en bien aimant ; De telle mort je veux suivre la trace.

Merci du temps que vous avez bien voulu accorder à nos lecteurs de Krinein.com, nous vous souhaitons une belle réussite dans votre aventure, et rendez-vous bientôt pour un test d’Off The Dead sur Krinein.com.