Yu-Gi-Oh! Jeu de cartes à jouer

/ Dossier - écrit par Islara, le 15/04/2010

Tags : cartes deck monstre monstres carte position edition

Yu-Gi-Oh! Jeu de cartes à Jouer : d'où vient-il ? Comment se joue-t-il ? A qui est-il destiné ? Où peut-on y jouer ? Combien ça coûte ? Quels accessoires nécessite-t-il ? Toutes les réponses aux questions que vous vous posez ont vocation à se trouver ici, et si elles n'y sont pas, dîtes-le nous.


3 kanji ou idéogrammes
3 kanji ou idéogrammes
Yu-Gi-Oh!
, ce drôle de nom, avant d'être un manga, avant d'être un jeu de cartes, avant d'être un jeu vidéo, est avant tout la combinaison de trois idéogrammes. Les deux premiers, qui se transcrivent phonétiquement yûgi (et donneront au héros de la série son prénom), désignent jeu, divertissement ; le troisième oh (et non ho), signifie roi, maître. Littéralement, Yu-Gi-Oh! aurait donc dû s'appeler dans nos librairies, Le Maître des Jeux. Fait assez unique surtout à l'époque, ce ne fut pas le cas, le titre n'a pas été traduit et a été conservé tel quel en version originale non sous-titrée lors de sa première publication en France en 1997.

Fait plus encore extraordinaire et unique, si Yu-Gi-Oh! est loin d'être le meilleur manga qui soit, son auteur, Kazuki Takahashi, lui a intégré une autre dimension qui en fera son génie, la dimension ludique : tout en racontant et dessinant une histoire avec l'Egypte ancienne en toile de fond, notre mangaka préféré a inventé un jeu de cartes d'heroïc-fantasy que l'on pouvait comparer aux Magic ou Spellfire de l'époque. Puis, en moins de 15 ans, si l'on compte à partir de la première publication japonaise en 1996, ce petit jeu de carte assez rudimentaire et simpliste auquel s'adonnait le jeune Yûgi Mutô et ses copains, est devenu un jeu de cartes moderne, un des plus fins et subtils qui soit, et répandu sur les 5 continents de notre planète, disposant de surcroît de son championnat mondial décliné non seulement en carte mais aussi en jeu vidéo... La qualité, aussi exceptionnelle qu'elle soit, ne suffit pas pour qu'un jeu dispose du succès, malheureusement. Pourquoi alors Yu-Gi-Oh! le jeu de cartes a-t-il réussi là où tant échouent ? C'est une véritable épopée que voilà et bien des concepteurs de jeux ont de quoi envier le succès de ce Japonais qui de mangaka est devenu malgré lui créateur de jeu. Cette épopée, en voici donc l'histoire...

 

Du manga au jeu de cartes à collectionner : l'histoire d'un succès original

Un jeu créé par et dans un manga
Un jeu créé par et dans un manga

Tout commence, comme nous le disions, par un fait unique : le jeu naît dans le manga dans lequel il est dénommé Magic and Wizard. Il ne naît pas du manga et il ne constitue pas un produit dérivé qui surfe sur un succès et dont la durée de vie est en générale assez courte. Non, la particularité est que ce jeu de cartes naît du scénario et en constitue la trame principale. Intimement lié au manga, il évolua, lentement mais sûrement, au rythme de l'histoire et Kazuki Takahashi eut tout le loisir, tout au long des ses 38 tomes de peaufiner ce jeu qu'il était en train d'inventer. Il suffit de lire le manga pour s'en convaincre, et de constater que les règles au départ précaires se complexifient au fil des volumes. Enorme avantage que voilà, le concepteur d'un jeu prend tout son temps pour le créer.

Nos amis Japonais, aussi artistiques qu'hommes d'affaires, flairèrent assez vite le bon investissement. Et avant même que le manga ne soit fini (en 2004), les premières cartes sortirent au Japon en 1999, soit 3 ans après la première publication du manga. Elles arrivèrent ensuite aux Etats-Unis en 2002 et en France et Europe en 2003.

On ne peut s'empêcher de remarquer que cette expansion outre Pacifique, si je puis dire, du jeu a coïncidé avec le développement en Occident des jeux de cartes Heroïc Fantasy venus des Etats-Unis dans les années 1990 et qui n'ont d'ailleurs pas tous survécu. Le concept n'était donc pas nouveau et ne heurtait pas les esprits ; dans le même temps, il était un peu différent par son origine (japonaise) et son univers (Egypte ancienne). Il pouvait donc, après s'être durablement installé au Japon, assez facilement prendre la place des jeux de cartes occidentaux qui s'effondraient face à la concurrence. Une bonne stratégie marketing, le développement des mangas en Europe puis aux USA (sachez que les Etats-Unis sont bien plus en retard que nous sur ce point) et une perpétuation du manga via des animations (Gx puis 5D's) ont fait le reste.

Et c'est ainsi que l'on peut voir aujourd'hui à la vente, sur les présentoirs de magasin spécialisé ou non de jeux, des petits paquets plastifiés de cartes aussi divers que variés et parmi lesquels il est difficile de s'y retrouver, car ces jeux de carte modernes ne s'achètent pas comme un bon vieux jeu de belote ou de tarot. Les choses sont un peu plus compliquées et voici les clés du mystère.

 

Yu-Gi-Oh mode d'emploi : où, quand, comment, avec quoi ?

Comment

Repartons de zéro pour expliquer clairement les règles de base de ce jeu. Comme nous le disions, contrairement aux jeux de cartes classiques tels tarot, bridge, belote ou poker, Yu-Gi-Oh! ne se joue qu'à 2 (ou pour équipe de 2 dans des cas spécifiques dits Tag Duels) et le nombre de cartes se compte, non pas entre 50 et 100, mais par milliers, oui par milliers. Il est d'ailleurs difficile de dire combien il en compte à ce jour car de nouvelles cartes apparaissent quasiment chaque jour. Une estimation autour de 5 000 cartes ne serait absolument pas surévaluée.

Une carte monstre
Une carte monstre
Comment jouer alors avec des milliers de cartes ? Tout simplement en choisissant parmi elles seulement celles qui vous intéressent et en créant votre propre jeu, appelé deck. En cela réside le premier intérêt du jeu : la création de son deck parmi les myriades de possibilités existantes. Ensuite, une fois le deck constitué, le but est de réduire à 0 les points de vie adverses fixés au départ à 8000, ou de vider toute sa pioche. On pioche 5 cartes en début de partie puis une carte par tour. Le deck contient au minimum 40 cartes, au maximum 60. La partie se joue en 2 manches gagnantes en match officiel. Les joueurs ont le droit, entre chaque manche, de changer leur deck, mais uniquement avec des cartes de réserve au nombre de 15 maximum et qu'on appelle side deck.

Les cartes constituant le jeu se répartissent en monstres (cartes marron-clair, violettes, bleues ou blanches), lesquels peuvent attaquer les points de vie, et en magie/pièges (couleur verte et rose) qui apportent des variations parfois très importantes aux règles : possibilité de piocher des cartes supplémentaires, de renforcer les monstres, d'affaiblir ceux de l'adversaire, d'augmenter ses points de vie ou même de gagner autrement qu'en réduisant les points de vie à 0.

Une carte piège
Une carte piège
Le jeu devient, on s'en aperçoit rien qu'à en lire ce descriptif, très complexe et nécessitera une assez longue phase d'apprentissage, non dénuée de plaisir d'ailleurs. Et ainsi dans un univers fantastique peuplé de monstres, démons, anges, elfes et autres créatures imaginaires, le tout associé à la magie, les joueurs, appelés duellistes, effectuent des combinaisons stratégiques très complexes et potentiellement infinies par leur multiplicité. Souvent, sauf différence de niveau caractérisée, en raison de cette potentialité illimitée de combinaisons, les duels sont truffés de rebondissements, renversements de situation et font l'objet d'un intense suspense. Autant dire que le deuxième grand intérêt de Yu-Gi-Oh! réside ici, dans cette intensité qui enflamme rapidement et pour longtemps la passion des joueurs. Une fois que l'on tombe dans Yu-Gi-Oh!, on n'en sort jamais vraiment aux dépens parfois du porte-monnaie.

(Pour connaître l'intégralité des règles, le livret de règles est disponible en téléchargement sous format PDF sur le site officiel).


Avec quoi ?

Maintenant que vous savez grossièrement comment l'on joue, vient la deuxième question, avec quoi joue-t-on et combien cela coûte-t-il ?

Bien que ce dossier soit consacré au jeu de cartes, ce serait une grave lacune que de ne pas mentionner que ce jeu dispose de sa transposition à l'identique en jeux vidéo, sur DS, PSP, PS2 et PC. Néanmoins, les seuls supports qui permettent d'y jouer avec d'autres joueurs en ligne sur internet sont le PC via le site "online" et la DS (la PSP n'offre que des téléchargements sur internet). L'avantage du jeu en ligne, que ce soit sur PC ou la DS, est son prix modique (30 € la cartouche sur DS) et l'absence de problèmes d'interprétation de règles puisque les programmes règlent automatiquement les différents effets de carte. Mais il convient de ne pas digresser et nous invitons notre aimable lecteur à se reporter aux articles concernant les différents jeux vidéo en question.

Pour jouer « pour de vrai », en IRL dans le jargon (in real life), l'équipement est un peu plus lourd et coûteux. Il faut d'abord acheter les cartes et s'y retrouver dans la myriade de paquets mis en vente. Entre les tin box, pack gold, boosters, decks de structure etc... disposés dans les présentoirs, autant dire qu'on peut se perdre, et commencer à jouer à Yu-Gi-Oh! pour la première fois n'est pas une mince affaire si l'on n'a personne pour nous guider. Il vaut mieux ainsi, dans un premier temps, acheter un jeu tout fait (deck de structure) et ignorer provisoirement la phase délicate de construction du jeu qui demande autant de finesse que d'expérience.

Une carte magie ultra rare
Une carte magie ultra rare
Sachez également que les cartes peuvent s'acheter aussi en occasion sur internet, à l'unité ou par paquets. Il faut dans ce cas être extrêmement prudent aux arnaques car certains vendeurs surévaluent sans scrupules le cours de leurs cartes. Et oui, les cartes ont un cours comme en bourse, celui-ci variant au fil du temps à la hausse ou à la baisse selon les nouvelles sorties. Ce cours dépend aussi du degré de rareté des cartes car, subtilité assez malicieuse des hommes d'affaires japonais, toutes ne sont pas éditées au même nombre. Les catégories de rareté sont les suivantes (sachant qu'une même carte peut exister dans plusieurs catégories et son pouvoir sera le même qu'elle soit rare ou non) :


- commune (25 centimes maximum) ;
- carte normale rare (= carte commune ayant un tirage limité dans une édition classique)
- carte rare : 1 par booster (titre brillant - entre 1 € et 10 €);
- carte super rare : 5 par boîte (image brillante - entre 1 € et 15 €) ;
- carte ultra rare : 2 par boîte (titres + images brillants - entre 1 € et 35 €) ;
- carte secret rare : variable (titres + images brillants avec des reflets un peu pailletés - minimum 15 € maximum 80 €) ;
- carte ultimate rare (idem ultra rare + relief - 1 ou 2 € de plus que les ultra rares) ;
- carte ghost rare : 1 tous les 139 boosters (image à l'aspect d'un miroir, presque invisible - très chère, ne jamais acheter à l'unité) ;
- carte parallèle rare : à gagner en tournoi (toute la carte brille et a un aspect un peu holographique avec des lignes parallèles - prix variable selon la carte elle-même) ;
- carte gold rare : obtenue dans les packs Gold - (le contour de la carte est doré - prix variable selon la carte elle-même) ;
- carte promotionnelle (ou édition limitée) : obtenue dans des jeux vidéo, les packs promotionnels, les tin box, lors de tournoi ; elles peuvent être communes, rares, super, ultra et secret rares... (prix variable selon la carte elle-même).

D'une manière générale, ne dépensez jamais plus de 30 € pour une carte, c'est totalement déraisonnable : si vous tombez dans cette spirale, c'est que le plaisir du jeu a cédé le pas à la soif de victoires et c'est sans intérêt.

Enfin, dernier mode d'acquisition des cartes : l'échange, comme à l'ancienne. C'est de loin le mode le plus simple et le moins coûteux. Il faut néanmoins comme dans le cas des ventes en ligne bien se renseigner sur la valeur des cartes échangées afin d'éviter une entourloupe. Dans ces deux derniers cas (achat d'occasion + échange) il est également vivement conseillé de se méfier des contrefaçons surtout dans certains pays étrangers. Pour s'assurer qu'une carte est bien authentique, comme pour les billets de banques, certains signes d'impression permettent de faire un premier tri :

Des pochettes
Des pochettes
- un petit carré brille en bas à droite ; dans ce carré, on distingue les lettres ;
- un mot de passe en bas à gauche doit figurer et est unique pour chaque carte (les mots de passe de toutes les cartes peuvent être consultées sur internet notamment sur Yugiruling) ; il a été créé notamment pour permettre dans les jeux vidéo d'obtenir les cartes ;
- un code au dessus du pouvoir de la carte désigne le booster dans lequel on peut la trouver ;
- au verso, il doit y avoir le logo de la société Konami, société japonaise d'édition et de développement de jeux vidéo détentrice des droits de vente des cartes ; la société Upper Deck a géré la distribution pendant 2 ans mais en a été écartée ;
- les surbrillances d'images ou de titre sont uniques et à la longue reconnaissables.

En cas de doute, il suffit de demander à un joueur averti de confiance ou à un vendeur en magasin.

Une fois les cartes acquises, il faut ensuite acheter des protège-cartes (ou pochettes) et cet achat s'avère indispensable : les motivations de cet investissement assez modique (entre 3 et 4 € le paquet de 50 protège-cartes) ne sont pas esthétiques, cet aspect est secondaire. Il s'agit tout bêtement de conserver la valeur de votre bien : si votre carte est abîmée, elle perdra de sa valeur et ne pourra plus être vendue ou échangée, en tout cas à sa valeur réelle. Après, il faut des boîtes de rangement pour le jeu. Moins indispensable que les protège-cartes, elles sont utiles pour ne pas perdre ses cartes au cours d'un transport. Leur prix est aussi assez modique. A moyen terme, un classeur de rangement de cartes s'avèrera aussi utile pour les collectionneurs et pour les échanges de cartes avec d'autres personnes : il est plus facile de montrer ce qu'on a à l'échange dans un classeur que dans une grosse boîte fermée.

Un tapis
Un tapis
Enfin, dernière acquisition, si vous n'en avez pas eu dans un pack promotionnel, il s'agit du tapis de jeu. Il permet d'augmenter la durée de vie de vos protège-cartes et aussi de rendre votre terrain de jeu plus visible. Le coût des tapis de jeu est néanmoins un peu plus prohibitif (moyenne de 30 €). Cependant, dans certains packs on trouve gratuitement des terrains de papiers somme toute assez jolis et tout aussi protecteurs. Voilà, vous avez désormais tout ce qu'il faut, il ne vous reste plus qu'à vous munir d'un papier et d'un stylo et d'énergie pour faire le calcul mental des points car, contrairement à ce que l'on pourrait croire, la quasi-totalité des joueurs, en tournoi ou non, n'utilisent pas de calculatrice.


Où et quand

Il est bien joli d'avoir ses petites cartes dans son classeur et de les admirer le soir avant de s'endormir, mais encore faut-il avoir des partenaires sinon l'intérêt cède très vite le pas à l'ennui. Ce partenaire peut être quelqu'un de votre famille ou un ami proche, mais là encore, même si l'on ne joue que de façon occasionnelle, l'ennui arrive vite lorsque l'on a toujours la même personne en face de soi : c'est perdre toute la richesse de Yu-Gi-Oh! que de se cantonner à quelques variantes de deck. Enfin, si l'on veut échanger des cartes, il faut bien trouver d'autres joueurs.

Un classeur, c'est bien joli...
Un classeur, c'est bien joli...
En sport, il faut une variété de partenaires pour se faire plaisir, progresser et profiter de toutes les potentialités de la discipline. Ainsi en va-t-il pour Yu-Gi-Oh!. D'où la question : où les rencontrer ? Règle de base, oubliez l'école. Vous n'y trouverez que risque exponentiel de convoitise, vol, arnaques, voire racket si vous êtes en zone un peu sensible. On ne le dira jamais assez, Yu-Gi-Oh! est aussi une machine à sous. Qui dit argent dit convoitise, donc il faut avoir un minimum de bon sens. Le règlement de certaines écoles vont même jusqu'à interdire les cartes Yu-Gi-Oh! dans l'enceinte de l'établissement en raison des trafics et plaintes trop nombreuses qu'elles ont entraînés.

Dès lors, le véritable lieu sûr, en prime convivial et chaleureux, ce sont les magasins de jeux (ou "duel center" dans le jargon un peu frimeur). La liste de toutes les boutiques de France autorisées à organiser des tournois et recevoir des duellistes figure sur le site officiel Yu-Gi-Oh!, rubrique évènements (téléchargement PDF à nouveau). Cette liste semble a priori à jour.

Dans ces magasins, l'on peut participer à des petits tournois non officiels ou officiels pour 5 € en général, parfois un peu plus. On peut aussi y jouer juste pour l'entraînement et le plaisir sur des tables mises gracieusement à la disposition des duellistes aux horaires d'ouverture de la boutique bien sûr. Voilà qui est plutôt sympathique de la part des gérants de ces magasins.

Avec le temps, on y voit plus ou moins toujours les mêmes personnes et les gens y apprennent à se connaître. Ils en profitent pour faire des échanges, discuter stratégie, parler des tournois à venir ou de la pluie et du beau temps. Les plus jeunes (10 - 12 ans), laissés pour quelques heures par leurs parents, y côtoient les plus anciens (parfois jusqu'à 40 ans) sans qu'aucune discrimination ne se ressente. Le milieu encore peu féminisé n'en est pas moins très accueillant pour les dames et demoiselles qui ne sont pas non plus absentes de la discipline.

On y rencontre aussi des joueurs d'autres jeux, de cartes ou non (Magic, Naruto, Pokémon, Vampire, Wakfu, Warhammer, World of Warcraft, Wizards of Mickey...).

Quant aux différents évènements officiels, on les trouve sur le site Yu-Gi-Oh!, mais également sur des sites un peu informels mais tout aussi sûrs voire plus, notamment Kingyugi : un peu obsolète et peu lisible, ce n'est pas tant ce site qui est source d'informations inédites, mais son forum.

La boîte de rangement et la carte ID ne sont pas indispensables
Boîte de rangement et carte ID pas indispensables
Dernière chose à savoir, désormais, pour participer aux tournois il faut être en possession d'une carte ID Konami qui permet de répertorier les résultats des joueurs et d'établir un classement mondial. Le système est encore au stade du balbutiement mais cette carte est incontournable dans l'hypothèse où l'on veut faire un peu de compétition. Evidemment, cela n'intéresse pas forcément tout le monde. La carte est distribuée gratuitement dans tous les magasins agréés (cf liste sur le site officiel) et il suffit d'aller sur internet pour activer son compte. Pour plus d'informations sur cette carte et le système Cossy, cliquez ici.


Yu-Gi-Oh! : les atouts du jeu

Contrairement aux idées reçues, Yu-Gi-Oh! n'est pas un jeu pour enfant, loin de là. Compte tenu de sa complexité, il peut difficilement se jouer avant 9-10 ans. Et c'est là toute sa force : sa richesse. Peut-être un peu rebutant au départ pour le néophyte, Yu-Gi-Oh! est très vite captivant même pendant la phase d'apprentissage.

Captivant d'abord parce qu'il est fabuleusement intéressant de découvrir les cartes, se construire régulièrement un nouveau jeu, imaginer les combinaisons et leurs effets. Dans cet aspect, une personne développera et mettra à l'épreuve son imagination et son sens de la création. On peut passer des heures, seuls, à méditer la construction du jeu. Et on peut encore méditer d'autres heures après l'avoir confronté à d'autres decks.

Captivant ensuite, parce que chaque duel est unique, parce que chaque adversaire rencontré aura un deck différent et une façon de jouer différente. Jamais l'on ne peut s'ennuyer à Yu-Gi-Oh!, aucune répétitivité n'existe. Le style du deck et de jeu sont le reflet de la personnalité d'une personne et cela transparaît plus qu'ailleurs dans un jeu comme Yu-Gi-Oh! compte tenu de la richesse de cartes dont dispose le jeu.

Captivant enfin parce que les duels sont la plupart du temps intenses sauf différence de niveau caractérisée. Dans cette phase du jeu, sont cette fois développés et mis à l'épreuve sens de la stratégie, concentration, anticipation et même bluff. Yu-Gi-Oh! est donc, vous l'aurez compris enrichissant, profitable et fécond intellectuellement pour ses pratiquants. Une fois les quelques pièges évités, il ne faut pas donc avoir peur de laisser ses enfants pré-ado ou ado s'adonner à cette discipline, bien au contraire.

Ne pas se prendre au sérieux, juste se faire plaisir
Ne pas se prendre au sérieux, juste se faire plaisir
Alors certes, il y a de-ci de-là des tricheurs et des mauvais joueurs, certes, il y a quelques trafics regrettables dans les compétitions officiels, certes il y a des copieurs qui ne sont pas fichus de créer leur propre deck et se contentent de jouer les decks forts à la mode (appelés "deck méta"), mais joue-t-on vraiment pour accumuler victoires sur victoires et obtenir un gain à court terme ? Ne joue-t-on pas au départ tout simplement pour le plaisir, pour combler ce besoin presque instinctif de l'être humain, ce besoin de temps ludique, de temps d'insouciance, de temps où l'on ne s'inquiète plus de rien sinon de s'amuser. Le gain est-il dans la victoire momentanée ou dans les liens que l'on a tissés avec les partenaires de jeu ? Le profit est-il dans une victoire éphémère ou dans la progression intellectuelle que l'on a obtenue ? Il y a un temps pour tout et la compétition finit par avoir ses limites car elle n'est pas l'aspect le plus attrayant de Yu-Gi-Oh!.

De Yugi à Yusei, en passant par Crow et Jaden et tous leurs ami(e)s, suivant la philosophie insufflée par Kazuki Takahashi, tous ne soulignent-ils pas la primordialité du simple plaisir du jeu, que tant oublient ?


Sommaire

1) Du manga au jeu de cartes à collectionner : l'histoire d'un succès original

2) Yu-Gi-Oh mode d'emploi pour les néophytes : où, quand, comment, avec quoi ?
Comment
Avec quoi
Où et quand

3) Yu-Gi-Oh! : les atouts du jeu

Lu et approuvé par Seballot.
Un grand merci à Konami et Abysscorp pour leur aimable coopération.